jeudi 6 octobre 2016

Roman Louve de Hurle-Lune







Il est des romans, des histoires plus ou moins surprenantes, avec leurs personnages rares et atypiques dotés d'une si réelle profondeur que l'on souffre à leur place, que l'on ressent tristesse ou joie selon leurs aventures ou mésaventures. Louve, de Hurle-Lune, fait partie de cette littérature surprenante, qui sait happer le lecteur dans son univers.

Mais je dois tout d'abord mettre en garde sur cet ouvrage. Déjà, interdiction pour les mineurs de le lire, tant le sexe dans le texte parfois cru est présent, ainsi que la violence et la cruauté. Si l'idée du sang, de la décapitation vous révulsent, passez votre chemin.

Mais Louve, ce n'est pas que ça. C'est également de l'amour, passionnel, fusionnel dirai-je même, celui qui fait que l'on a dans la peau l'être tant aimé. Un amour lesbien, inconditionnel, sensuel à souhait. Qui a dit que les femmes étaient plutôt réservées sur le sexe ? Car ce roman, écrit par une femme, montre que cette dernière n'a pas froid aux yeux, pour le plus grand plaisir du lecteur. Érotisme mâtiné de pornographie, sans basculer non plus dans le vulgaire. Car l'amour physique consenti entre deux êtres ne peut jamais s'avérer ni vulgaire ni sale.

Le roman est très agréable à lire. D'ailleurs les phrases sont fluides, s'enchaînent, virevoltent au fil des pages. L'intrigue y est très bien menée, on ne sait pas dans quelle direction notre héroïne se dirige, plongée dans une aventure malheureuse qui semble ne jamais se terminer. Quand trouvera-t-elle enfin le repos auprès de son amour ?

Car si un personnage de fiction méritait bien de trouver enfin le repos, Louve en ferait partie. La vie ne l'épargne pas, avilie comme un animal de compagnie, elle subit les pires perversités humaines. Mais seul son côté humain est détruit, presque réduit à néant, au profit de son côté sauvage : la louve.

Louve m'a fait penser à Conan le barbare, attaché à sa roue de la souffrance. Le destin ne l'ayant pas gâté dès son plus jeune âge, il finit par devenir lui-même un roi. Et donc au fil des pages, on ne peut s'empêcher à penser à Conan, au travers des souffrances et privations endurées par Louve, et on se prend à espérer pour elle un dénouement aussi heureux que pour notre Sumérien.

Ce roman fut une très belle surprise, avec ses temps forts, aussi bien sanglants, avilissants, qu'érotiques, mais dont l'amour pur, infini, chapeaute tout cela et redonne de l'équilibre à cette histoire. Car au final, ce qu'il faut retenir de ce très beau roman, c'est évidemment l'amour...

En conclusion, cette romance s'adresse à un public adulte, qui ne verra aucun inconvénient à lire de la littérature lesbienne, car finalement, le sentiment amoureux est le même pour tout le monde, mais pas forcément exprimé de la même manière...

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